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International Arab Journal of Dentistry

Abstract

Abstract:

Background: The treatment choice in adults with skeletal class III malocclusion represents a challenging task for orthodontists, especially in borderline cases. With the growth spurt being surpassed, the clinician is left between two treatment options: orthodontic camouflage or orthognathic surgery. Around the years, many studies tried to uncover a guide model which enables practitioners to distinguish between skeletal class III that can be appropriately treated by orthodontics alone and those needing surgical intervention.

Aim: The aim of this study is to demonstrate the importance of cutaneous profile perception as a subjective decisive parameter in the treatment of borderline skeletal class III adult patients and, as a secondary objective, to compare it with the most decisive cephalometric parameters found in previous studies.

Material and methods: Among 28 skeletal class III patients found in the Saint Joseph university orthodontics department’s data base, 10 different adult patients: 4 males and 6 females have met the inclusion criteria. Three types of data have been gathered from each patient: lateral cephalograms, profile photographs and the treatment that the patient underwent. To understand the significance of profile perception in the treatment plan for these patients, all of the 10 patients' profile photographs were put in a survey that was sent to 3 groups of people: orthodontists, dentists, and laypersons. Each participant should evaluate based only on his/her perception of the photo if the patient should be treated by orthodontic-surgical treatment or if an orthodontic camouflage alone is enough. In addition, the efficiency of profile perception will be compared with the efficiency of the most decisive cephalometric parameters found in literature: ANB angle=-4°, Witts appraisal =-5.8mm.

Results: A total of 158 participants were included in this study. When we compare what participants chose based on profile perception with real treatment, 75% of orthodontists have correctly classified the patients. Lower rates were noted for dentists and laypeople, respectively 65% and 64.5%. If we also consider the cephalometric values found in literature (ANB=-4°, Witts appraisal=-5.8mm) as the correct treatment that should have been done, 70% of the patients were correctly treated in our faculty.

Conclusion: There are no cephalometric or clinical golden standards to decide between surgical intervention or orthodontic camouflage in adult patients presenting skeletal class III malformation. Cephalometric values are very useful but insufficient tools even when many parameters are combined. Both objective and subjective criteria should be taken into consideration to individualize each treatment plan according to each patient.

Key words: Skeletal class III malocclusion, Adult, Orthodontic camouflage, Orthognathic surgery, Cutaneous profile perception.

Contexte : Le choix du traitement chez les adultes présentant une malocclusion de classe III représente un défi pour les orthodontistes, en particulier dans les cas limites. Le pic de croissance étant dépassé, le clinicien se retrouve face à deux options de traitement : le camouflage orthodontique ou la chirurgie orthognatique. Au fil des ans, de nombreuses études ont tenté de découvrir un guide permettant aux praticiens de faire la distinction entre les classes III squelettiques qui peuvent être traitées de manière appropriée par l'orthodontie seule et celles qui nécessitent une intervention chirurgicale.

Objectif : L'objectif de cette étude est de démontrer l'importance de la perception du profil cutané en tant que paramètre subjectif décisif dans le traitement des patients adultes présentant une classe III squelettique limite et, en tant qu'objectif secondaire, de la comparer aux paramètres céphalométriques les plus décisifs trouvés dans des études antérieures.

Matériel et méthodes : Parmi les 28 patients de classe III squelettique trouvés dans la base de données du service d’orthodontie de la faculté de médecine dentaire de l’université Saint Joseph de Beirut, 10 patients adultes différents : 4 hommes et 6 femmes ont satisfait les critères d'inclusion. Trois types de données ont été recueillis pour chaque patient : des téléradiographies de profil, des photographies de profil et le traitement subi par le patient. Pour comprendre l'importance de la perception du profil dans le plan de traitement de ces patients, les photographies de profil des 10 patients ont été incluses dans une enquête envoyée à trois groupes de personnes : orthodontistes, dentistes et profanes. Chaque participant devait évaluer, basé uniquement sur sa perception de la photo, si le patient devait être traité par un traitement orthodontico-chirurgical ou si une un camouflage orthodontique était suffisant. En outre, l'efficacité de la perception du profil sera comparée à l'efficacité des paramètres céphalométriques les plus décisifs trouvés dans la littérature : ANB angle=-4°, évaluation de Witts =-5.8mm.

Résultats : Au total, 158 participants ont été inclus dans cette étude. Lorsque nous comparons ce que les participants ont choisi basé sur leur perception du profil avec le traitement réel, 75 % des orthodontistes ont correctement classé les patients. Des taux plus faibles ont été notés pour les dentistes et les profanes, respectivement 65% et 64,5%. Si nous considérons également les valeurs céphalométriques trouvées dans la littérature (ANB=-4°, évaluation de Witts=-5.8mm) comme le traitement correct qui aurait dû être fait, 70% des patients ont été correctement traités dans notre faculté.

Conclusion : Il n'existe pas de "golden standard" céphalométrique ou clinique pour décider entre une intervention chirurgicale ou un camouflage orthodontique chez les patients adultes présentant une malformation squelettique de classe III. Les valeurs céphalométriques sont des outils très utiles mais insuffisants, même lorsque de nombreux paramètres sont combinés. Les critères objectifs et subjectifs doivent être pris en considération pour individualiser chaque plan de traitement en fonction de chaque patient.

Mots clés : Malocclusion de classe III, adulte, camouflage orthodontique, chirurgie orthognatique, perception du profil cutané.

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